Incidents liés à l'écrasement

La difficulté du patient à avaler les comprimés/gélules peut être à l'origine d'accidents iatrogènes.

ExempleCas n°1 : Sonde nasogastrique et décès lié à l'écrasement

Patiente diabétique de 38 ans, hospitalisée en réanimation pour infection respiratoire : 1er arrêt cardiaque récupéré après administration par sonde nasogastrique de son traitement oral écrasé.

Le lendemain, 2ème arrêt cardiaque fatal cette fois, après une nouvelle administration du traitement par la sonde nasogastrique.

La recherche de la cause du décès a montré que l'état de choc par hypotension sévère était lié à l'écrasement de nifédipine LP et de labétalol.

L'association avec un bétabloquant n'a pas permis la tachycardie réactionnelle à l'hypotension.

Schier JG, Howland MA, Hoffman RS, Nelson LS. Fatality from administration of labetalol and crushed extended-release nifedipine. Ann Pharmacother. 2003 Oct;37(10):1420-3. [pdf]

ExempleCas n°2 : Large ulcération nécrotique de la bouche

Une patiente de 87 ans, en unité de long séjour, reçoit divers médicaments dont du sulfate de fer (Tardyferon®). Tous sont pilés et mis directement dans sa bouche, du fait de troubles de la déglutition.

Une large ulcération nécrotique de la face interne de la joue est apparue. La patiente en a guéri avec des soins locaux 3 semaines après l'arrêt de sulfate de fer.

Sept observations similaires ont été enregistrées par la pharmacovigilance française.

«  Difficulté à avaler les médicaments : gare au sulfate de Fer - Revue Prescrire, Novembre 2011, Tome 31 n°337 p.833[1] »