Eco-prescription d'antibiotiques

Eléments d'évaluation de la HAS :

Critère 2.4-04 : Les équipes sont engagées dans une réflexion afin d'assurer des soins écoresponsables

Critère 3.4-02 L’établissement s’engage dans des soins écoresponsables

Il est demandé dans le cadre de l'évaluation HAS que les professionnels engagent :

  • une réflexion pluriprofessionnelle sur la réalisation de soins écoresponsables, afin d’identifier des actions d’amélioration au sein des services,

  • et, une révision des protocoles de soins qui prend en compte la dimension des soins écoresponsables (réduction des interventions inutiles, révision du matériel nécessaire…).

Les équipes doivent être sensibilisées aux soins écoresponsables et à l'impact environnemental de leurs pratiques (gestion des déchets, consommation de ressources (matériels, produits, eau, électricité…))

En France, le système de santé représente 8 % de l’empreinte nationale de gaz à effet de serre dont 29 % sont liées aux prescriptions de médicaments.

Les médicaments et dispositifs médicaux sont responsables de 50% des émissions de gaz à effet de serre du secteur de la santé.

  • L’infectiologie est particulièrement touchée par les conséquences du dérèglement climatique.

    La surconsommation d'ATB et leurs mauvais usages favorisent l'émergence de bactéries multirésistantes dans tous les écosystèmes (humains, animaux, sols, eaux, ...) et compromettent l'efficacité des traitements pour les humains et les animaux.

  • L’antibiorésistance est une parfaite illustration du concept One Health

L'écoprescription ou soin écoresponsable définit un acte de soin qui, à qualité et sécurité égale pour le patient, engendre un impact moindre sur l’environnement. Cela englobe la pertinence des soins effectués, la sobriété de prescription, la déprescription et les alternatives non médicamenteuses.

  • Écoconcevoir un soin consiste à choisir, à qualité de soins égale pour le patient, les traitements les moins nocifs pour l’environnement.

Les modalités d’administrations des ATB constituent un levier simple et efficace pour limiter l’empreinte carbone de nos soins.

  • Ainsi d’un point de vue environnemental : la voie orale est moins impactante que la voie IV.

  • En cas de recours nécessaire à la voie IV, il convient de préférer l’IVD à l’IVL, de privilégier les dosages les plus forts, les schémas posologiques avec un minimum de doses à administrer, les DDJ les plus faibles et les administrations continues.

  • Les infectiologues, par leur activité transversale, ont un rôle clef à jouer dans la réalisation de soins éco-conçus.